Et si, au lieu de pleurer, de se couvrir la tête de cendres et de passer son temps à nourrir le désespoir collectivement, on regardait d’un peu plus près les expériences qui prolifèrent et disent qu’une autre manière de vivre et de produire est possible.
Ce ne serait pas la première fois que l’on suivrait dans des documentaires de telles initiatives. Nous en voyons ici depuis plusieurs éditions du festival. Et le choix, encore cette année, a été difficile parmi les films reçus, tant les réalisateurs veulent faire partager, de manière quasi militante, les expériences prometteuses menées par quelques groupes : agroécologie, agroforesterie, autonomie, initiatives collectives, reconquête du foncier, accès aux semences. Au-delà de la préservation de l’environnement, ils s’engagent pour une agriculture paysanne, et une autre manière de vivre en société.
Et si le changement venait des champs ?
Ces propositions alternatives, remontant à quelques années, rompaient avec la déploration et ouvraient des perspectives. Souvent elles souffraient d’un grand angélisme. Les années passent, le doute s’installe et, parfois, pointent à présent la fragilité, la fatigue… Ces tentatives en cours nous paraissent moins donneuses de leçon et plus humaines, donc amenées à être plus généralisables.
C’est vrai dans la culture, c’est vrai dans l’élevage qui interroge le rapport aux animaux, la manière de les élever, d’en prendre soin, avant de les livrer à la consommation. Cruel dilemme !