Cette année encore, nous n'avons pas reçu de film sur les grandes exploitations, le Nord betteravier et la Région Parisienne céréalière qui font cruellement défaut dans notre filmothèque.
Réticence du milieu à montrer ce qui s’y passe, hésitation des cinéastes à aller filmer autre chose que l’agriculture de la moyenne montagne, de petite taille, pleine d’expérimentations novatrices à petite échelle.
Les films qui nous sont présentés dans cette édition, ne cachent ni les impatiences, ni les hésitations. Ils insistent sur le compromis à trouver entre gagner sa vie et être bien dans sa peau.
Au début, rompre avec ses habitudes et l'historique familial, sortir l'agriculture de l'énergie fossile est un saut dans l'inconnu. Sortir d’un schéma imposé et aller vers un retour à l’analyse du vivant, de la terre, des plantes. « Le premier intrant c'est la connaissance… »
Certains travaillent pour atteindre l'objectif du bio mais savent qu’il est difficile de se passer complètement de l'herbicide, et qu'il faut se poser la question de l'objectif pour aller, en attendant, vers des compromis. D’autres ont franchi l’étape mais ne se sentent guère soutenus…
Enfin, pour les éleveurs de montagne confrontés aux prédateurs, comment trouver le compromis, l’équilibre à établir entre préservation des espèces menacées et vie pastorale ?