Avec les quelques films abordant l’organisation collective du travail à la campagne, on se retrouve dans une disposition d’esprit tout à fait originale, mais qui n’est pas nouvelle. À l'époque naissante de la IIIe République, les coopératives avaient pour slogan « Ensemble, on est plus fort ». C’était déjà le moyen de résister à l’exode des campagnes, d’éviter l’écrasement des plus faibles… et de produire mieux, avant que les coopératives deviennent ce qu’elles sont aujourd’hui.
Renouer avec l’entraide, c’est affirmer à nouveau qu’ensemble on est plus fort. Beaucoup de jeunes agriculteurs, minoritaires encore, retrouvent ce chemin. Ils démontrent non seulement que c'est possible mais que c'est mieux.
C'est mieux financièrement, c'est mieux socialement, et on serait même tenté de dire que c'est mieux fraternellement.
Les exemples sont empreints d'une grande fragilité, mais surtout d’une grande générosité. De fait, ils affirment cette idée fondamentale que l'homme n'est pas individualiste et que le culte de la performance qui imprègne toute notre société, est globalement néfaste, en opposant ceux qui s'en sortent pas mal et les autres.
Et si le changement venait des champs ?
« Ma grand-mère a pleuré quand elle a vu qu’on redevenait paysan, elle a revécu ses galères, sa misère dans le Massif Central […] ».