On a peut-être oublié l’importance de nos racines !
Pas au sens où on l’entend habituellement dans un désir un peu vain d’expliquer nos comportements collectifs actuels par un passé singulier menant à l’exclusive et au rejet des autres.
Non, il s’agit d’interroger notre environnement végétal et de rappeler l’importance de toutes les espèces, leurs caractères et leurs vertus, dans leur complémentarité séculaire. Les disparitions d’animaux, de plantes, sont une perte parfois irrémédiable. Leur préservation passera d’abord par leur inventaire, leur surveillance et peut-être d’abord par un effort de vulgarisation pour que chacun prenne conscience que la moindre petite bestiole ou la moindre pousse qui disparaît compromet l’écosystème tout entier.
Ces modifications sont liées en grande partie aux pratiques intempestives des hommes depuis des décennies. Ce moment que l’on qualifie pour cela «d’anthropocène», comme âge des perturbations environnementales liées à l’activité humaine, peut-il encore être freiné ? Cette dérive peut-elle encore être stoppée ?
La prise de conscience passe par la connaissance. On a tous entendu que des générations entières connaissent davantage de noms de marques que de noms d’oiseaux ou d’arbres ou de plantes !
L’engagement ensuite passe par les changements d’habitudes, ce qui n’est pas toujours aussi facile, aussi rapide qu’on pourrait le souhaiter. Rompre avec ce que chacun sait être inutile ou dangereux parce que polluant, ne peut se limiter à un choix personnel. Changer, c’est aussi changer au sommet.